Chroniques

1967-1977 : naissance et premiers pas

La fin des années 1960 est marquée par un très net accroissement du nombre d’étudiants dans l’enseignement supérieur. C’est la conséquence du « baby-boom » qui, après 1945, a vu le taux de natalité exploser dans le monde occidental. En Belgique, le nombre total d’étudiants inscrits dans les enseignements universitaire et technique supérieur fut ainsi presque quadruplé en 15 ans, passant d’environ 32 000 en 1955 à plus de 118 000 en 1970. Cette évolution en entraîna une autre, favorisée par le contexte économique des « golden sixties » : l’augmentation substantielle des dépenses publiques dans le secteur de l’enseignement. Elle fut aussi à l’origine d’un programme de réformes de certaines études universitaires. C’est dans ce contexte remuant et optimiste que les études de droit allaient acquérir leur autonomie propre.

1978-1992 : essor et développement de la recherche

À l’aube des années 1980, le succès de la faculté de droit de Namur ne se dément pas, comme en témoigne la croissance rapide du nombre d’étudiants inscrits en première candidature. En 1977-1978, celui-ci dépasse ainsi largement la barre des 250, soit plus du double de ce qu’il était dix ans plus tôt. Cette évolution remarquable s’explique non seulement par les qualités du corps enseignant, mais aussi par un programme de cours riche et diversifié et, surtout, par un système d’encadrement pédagogique innovant, désormais bien rôdé, qui permet à la jeune faculté namuroise d’afficher un pourcentage élevé de réussites en 1ère année. Fier du chemin parcouru en dix ans, le cadre de l’institution n’entend toutefois pas se reposer sur ses lauriers et va, au contraire, continuer à innover tout en multipliant les projets et les initiatives tous azimuts.

1992-2006 : élargissement et rénovation de l'enseignement

En 1992, la faculté de droit de Namur arbore un visage bien différent de celui qu’elle présentait à sa naissance 25 ans plus tôt. Aux salles de classe vétustes et exigües de la rue Ernotte, ont succédé les auditoires modernes et spacieux du Rempart de la Vierge et du campus universitaire. Le nombre d’étudiants, autrefois limité à une petite centaine en première année, dépasse désormais la barre des 600 inscrits, obligeant d’ailleurs les autorités académiques à procéder au dédoublement des cours pendant plusieurs années. Au niveau de l’enseignement, le programme conserve un bagage en sciences humaines conséquent mais laisse progressivement davantage de place aux matières juridiques stricto sensu. Quant à la recherche, si elle était quasiment inexistante de l’institution à la fin des années 1960, elle s’exprime dorénavant à travers trois centres de recherches dynamiques qui ont fait de l’interdisciplinarité leur leitmotiv. Enfin, le corps enseignant de l’institution s’est renouvelé et compte un nombre toujours plus élevé de professeurs laïcs, qui ont derrière eux une carrière d’assistant ou de chercheur. Cette transformation de la faculté allait se poursuivre au cours des années 1990 et culminer, au début des années 2000, avec l’introduction du bachelier par la réforme dite « de Bologne ».

2006-2017 : dernières évolutions

Le début du 21e siècle a vu la Faculté de droit subir d’importantes transformations sous l’effet de la réforme de Bologne. La réorganisation du programme de candidature en un bachelier de trois ans a considérablement élargi l’éventail de matières juridiques proposées dans la formation. Les corps académique et scientifique s’en sont trouvés renforcés, et le besoin de nouveaux espaces de travail qui en a découlé s’est soldé par la construction d’un 4e étage et d’une deuxième salle académique plus spacieuse par-dessus. La recherche a également su tirer parti de ces changements. Aux côtés du CRID et du Centre Df&Ls qui ont poursuivi leur essor, est venu s’ajouter, en 2003, le Centre « PROJUCIT ». De nouveaux projets de thèse ont germé dans le sillage de leurs travaux. La Faculté n’a pas tardé à récolter le fruit de cette seconde jeunesse. À l’approche de ses 40 ans, en 2006, elle pouvait afficher à son tableau près de 700 étudiants inscrits dans les trois années.